Ça te prend.
Ça te prend par le ventre c’est une porte.
Ça entre par là ça te prend les viscères ça les
tord.
Ça te prend tu n’y peux rien tu laisses faire
c’est ouvert.

C’est pas d’ma faute.

Tu te défiles et de ces fils tu écris des mots,
des mots d’excuse l’air de rien.
Ça ne crée aucun verrou juste un courant
d’air ça attise les feux.

Tu le dis, j’y peux rien et tu t’endors
dans le creux d’un incendie
à l’abri des sirènes.

C’est pas d’ma faute.
C’est un long corridor.


Tu ne te sens pas responsable, tu subis la
foudre.

Tu comptes les secondes qu’il te reste.
Il est écrit quelque part qu’il n’y a plus rien à
faire.

Alors tu ne fais plus rien,
tu laisses la peur s’engouffrer,
tu laisses la peur se répandre.

Qu’est ce qui serait plus fort que la peur ?
Qu’est ce qui serait plus fort que la peur ?

La cause
alors parle,
parle à l’un parle à l’autre rassemble.
Crée cette masse ardente de voix prises une
à une,
un rugissement,
ça cogne.

Tu ne te défiles plus, tu prends corps,
avec l’autre te débattre.
Ça crée des renforts,
ça crée des impacts.
C’est une démarche.

Entends-tu les pas de celles qui s’avancent
contre ?

Entends-tu les pas de ceux qui s’avancent
contre ?

Ça résonne vibre,
ça déplace les murs et renforce les défenses.

L’autre n’est plus
en travers.
L’autre est plusieurs
comme un revers,
de la main contre,
ceux qui de leur lois contre,
ceux qui de leur logique comptent.
Nous
qui sommes
une + un + une + un,
de travers à leurs yeux,
en travers de leur route

Une armée de mots mis en acte.
High kick dans ta face, la peur.

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